top of page

Un bonheur mérité et partagé

  • Photo du rédacteur: Ma Pause Evasion
    Ma Pause Evasion
  • 18 sept. 2019
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 mai 2022

Un jeune homme, à l’aube de sa vie.

Libre, heureux et aimé par ses parents.

Il est leur seul trésor, leur seul enfant.

Se rappelant le bon vieux temps, il sourit.


Il se revoit sur son petit vélo.

Il était fier, avec ses drapeaux.

Bleu, Blanc, Rouge, c’est moi le plus beau !

De ses balades, il en était accro.


Mais un jour, à ses 18 ans, vint la STO.

Il ne savait pas tout ce qui l’attendait.

Il dut quitter la mer pour rejoindre les cachots.

A cet instant, il comprit que sa vie s’écroulait.

Il partit donc de sa chère Vendée.

Adieu la mer, bonjour la guerre.

Il fut prisonnier dans les camps de travaux forcés.

Il comprit alors ce qu’était l’enfer.

Il se fit battre jusqu’au sang, jusqu’aux os.

La mort le menaçait à chaque seconde.

Les Allemands voulaient sa peau.

Ces gens-là venaient d’un autre monde.

Tous les jours, il sortait des cachots.

Il devait répondre à un questionnaire.

Mais c’était toujours la Gestapo.

Qui le battait pour le mettre à terre.

Un jour, ce fut d’autres gens.

Ils l’ont questionné gentiment.

Soulagé, il répondit calmement.

La cauchemar était fini, pour le moment.

Un homme le laissa manger des carottes.

Il reprit des forces et dormit comme une marmotte.

Il priait tous les jours avec son chapelet fabriqué.

Il possédait aussi un petit crayon à papier.

C’était un homme drôle mais rusé.

Il ne se laissait pas marcher sur les pieds.

Il avait son caractère bien affirmé.

C’est sûrement ça qui l’a sauvé.

Il voyagea de camps en camps.

Son périple dura cinq ans.

Il fit face à la mort de nombreuses fois.

Heureusement, il s’en sortit grâce à sa foi.

Dans la prison, il ne cessait de répéter la même prière.

Il voulait mourir chez lui, avec ses parents.

Dieu a dû l’écouter, tel un bon père.

Car il l’a sauvé de la mort à chaque instant.

Les Allemands étaient d’affreux démons.

Ils brisaient la vie de ceux qu’ils rencontraient.

Une petite fille perdit le seul bien qu’elle avait.

La mort était déjà là, dans les camions.

Au bout des cinq années,

Le jeune homme rentra chez lui.

Il retrouva ses parents et sa Vendée.

Il était malade mais heureux d’être en vie.

Il a cette façon particulière de s’exprimer.

Il était empli de sagesse et d’humilité.

C’est un homme bon et remarquable.

Oui, son combat est admirable !


Cet homme-là mérite des tonnes de cadeaux.

Mais celui de l’amour est le plus beau.

Merci Marcel de partager ton temps et ta foi.

Merci pour ce bonheur offert tant de fois !


Poème que j'ai écrit en l'honneur d'un homme, Marcel Hordenneau, rescapé de la Seconde Guerre Mondiale. Il est décédé à 97 ans.

(Image prise sur Internet)


@Ma.Pause.Evasion

Comments


bottom of page